Etre jeune en 2016 – Une soirée avec Monseigneur Dubost

IMG_20160128_215025Le 28 janvier, comme chaque année, Monseigneur Michel Dubost, évêque de Evry Corbeil-Essonnes, est venu à la rencontre des jeunes des MECS Louis Roussel (Massy, 91) et Saint Antoine (Marcoussis 91). L’évènement, à l’initiative du territoire Apprentis d’Auteuil Essonne, rassemblait  une cinquantaine de jeunes et d’adultes.
La parole a été donnée aux jeunes sur le thème : «  Et en 2016, être jeune, c’est comment ? »

Contact : Olivier Echasserieau, Coordinateur Territorial en Pastorale. olivier.echasserieau@apprentis-auteuil.org

 

Les réponses apportées ont été recueillies en amont de la soirée sous forme de vidéos, de verbatim et de peintures. 

 

Quelques réflexions :
1. Ce qui est bien/ ce qui est mieux
• “En tant que jeune, j’ai la chance d’aller à l’école. Je souhaiterais que tous les jeunes aient la même chance que moi.”
2. Etre jeune, pas si simple que ça.
• “Ce qui m’aide à avancer dans la vie c’est la confiance en mes amis, en mes parents mais bon, ils ne seront pas éternels. A nos âges on prend aussi conscience que tout peut s’arrêter, que notre vie aussi va finir. Alors on veut en profiter au maximum.”
• “Pour les adultes,  les jeunes c’est un problème.”
• “Ce qui est moins bien, c’est que je suis en pleine adolescence.  Et parfois , c’est  de se prendre les réflexions dans la figure «  les jeunes, vous êtes tous comme ci ou comme ça ». Moi, je me sens différent. Je voudrais qu’on me laisse être moi, je ne suis pas « tous les jeunes ».”
3. Des relations pas faciles
• “Être jeune c’est bien mais c’est parfois compliqué, on se pose beaucoup de questions, on apprend à mieux se connaitre, mais c’est parfois difficile entre garçons et filles…”
4. Le monde tel qu’il va
• “Je ne sais pas comment sera mon avenir. Je suis inquiet. J’espère qu’il n’y aura pas de guerre. De plus, depuis les attentats, on ne se sent plus en sécurité. Ce sont les jeunes qui étaient visés. La prochaine fois, ça pourrait toucher l’un de nous.”
 “Ce qui n’est pas bien c’est que aujourd’hui, les jeunes ont accès à tout sur internet, il n’y a plus le contrôle parental et on peut tout voir, comme par exemple le porno, et après ça peut mettre des idées bizarres dans la tête, et il y a aussi les jeunes on dit qu’ils ont été radicalisé à cause  d’internet…”
5. L’avenir, c’est incertain mais on y va !
• “Faut pas se poser de question si on est jeune ou vieux.  En fait, il ne faut pas regarder en arrière ou regretter. Là j’ai 17 ans, je ne vais pas toujours me dire : ah c’était mieux quand j’avais 16 ans.  Je suis ce que je suis.”
• “J’aimerais pouvoir arrêter le temps ou contrôler le temps, les saisons.”

De son côté, Mgr Dubost fait part de sa position : Ce n’est pas tout à fait juste de dire que les jeunes, c’est l’avenir, a-t-il précisé. Les jeunes…c’est le présent et l’avenir. Car ils sont déjà là. Déclarer que les jeunes c’est l’avenir, c’est une manière  de dire : ne nous embêtez pas ; vous, c’est plus tard.”

 

IMG_20160128_204344Un des tableaux exposé a créé un  moment d’émotion. Il présente un bateau, un zodiac, sur fond d’océan bleu.  Il a été peint par un jeune MIE originaire du Mali  accueilli à la MECS Louis Roussel sur le dispositif CEFIP (Centre Educatif de Formation et d’Insertion Pré-professionnelle – 91, Orsay).  “Ce bateau sur l’océan, c’est aussi ça, être jeune en 2016.”
La soirée se prolonge autour d’un repas dans un climat très convivial.
Pour remercier notre évêque de ses attentions, de son écoute, de sa bienveillance, la Maison Louis Roussel lui propose de choisir une des toiles qui ont été exposées. Mgr Dubost retient sans hésiter cette tranche de vie, un bateau fragile sur l’océan.