Les abeilles posent leurs valises dans nos différents établissements d’Ile-de-France !

Il y a quelques mois, des ruches ont été installées sur les sites du lycée horticole et paysager Saint-Antoine (Marcoussis, 91), et sur le site historique, 40 rue de La Fontaine (Paris, 16e). Ces projets apicoles permettent aux jeunes d’agir concrètement dans la sauvegarde de la biodiversité. Ils constituent un bon moyen de les sensibiliser à la protection de l’environnement, le tout de manière ludique et concrète.

 

Lycée horticole et paysager Saint-Antoine (Marcoussis, 91)

Le 17 septembre dernier, 6 élèves de 1ère Bac pro en sections horticole et paysagère au lycée Saint-Antoine à Marcoussis (91) ont récolté le miel des ruches de leur établissement. Au total 10 kilos ont été extrait !

 

Des ruches financées par la fondation Ablette au lycée horticole et paysager Saint-Antoine (Marcoussis, 91)

En avril dernier, des abeilles posaient leurs valises sur le site du lycée horticole et paysager Saint-Antoine (Marcoussis, 91) ! En effet, l’établissement propose désormais un module dédié à l’apiculture à ses élèves de seconde professionnelle PH (Productions horticoles) et Aménagements Paysagers. Achetées grâce au soutien de la fondation Ablette, ces ruches permettent aux jeunes de découvrir une nouvelle discipline.

En février dernier commençaient alors les cours théoriques, dispensés par Beeopic – spécialiste de l’apiculture depuis plus de trente ans – à 6 jeunes du lycée. « On nous a présenté toute la théorie : les abeilles, les ruches… on les a  préparées [les ruches], on les a montées… » raconte la jeune Audrey.

 

 

 

 

En mars survint alors le confinement qui suspend le projet. Si les élèves se voient contraint de rester chez eux, la préparation de l’arrivée des abeilles se poursuit malgré tout avec notamment la pose de hausses, permettant aux abeilles de commencer à faire du miel.

 

 

 

 

La récolte du miel par les jeunes  

Quelques mois plus tard, nous voici au moment tant attendu : la récolte ! Les 6 jeunes (désormais en 1ère) qui avait précédemment suivi les cours théoriques, sont désormais prêt pour la pratique. Accompagnés par Sybille de chez Beeopic, et équipés de combinaisons d’apiculteurs, ils ouvrent, un par un, les toits des différentes ruches et extraient doucement les cadres des hausses.

C’est sur ces cadres que se trouve le miel. Motivés, tous se montrent très enthousiastes et curieux pendant l’activité, sans jamais manifester la moindre crainte vis-à-vis de la multitude d’abeilles bourdonnant autour d’eux.

 

 

 

 

 

Une fois les cadres récupérés, retour en salle de classe (réaménagée en miellerie pour l’occasion). Peu à peu, le travail s’organise et chaque jeune trouve sa place dans l’organisation de l’extraction du miel. Cette extraction est structurée en différentes étapes :

 

 

 

 

  • Il faut tout d’abord enlever (au couteau ou avec une herse à désoperculer) la couche de cire présente sur les alvéoles pour libérer le miel
  • Cela étant fait, les cadres sont ensuite mis dans une machine, appelée extracteur, qui extrait le miel des cadres
  • Le miel récolté est ensuite filtré dans une sorte de grand tamis pour l’épurer et se débarrasser des potentiels résidus restants
  • Vient ensuite la mise en pot et le collage des étiquettes made in Saint-Antoine ! C’est d’ailleurs à Maelle, jeune de l’atelier apiculture et dessinatrice en herbe que l’on doit les superbes illustrations sur ces dernières !

       

Tout au long de l’activité, les jeunes ont également été accompagnés par Dimitri Filomenko, professeur en Aménagements Paysagers et responsable du cycle lycée : « C’est important de toucher à pleins de choses, ce genre d’activité, c’est des choses qu’ils [les jeunes] peuvent valoriser par la suite sur leur CV » dit-il. « Faire ces choses-là les rend curieux, et ça permet de créer du lien avec eux autrement »

 

Le site historique de la Fondation (Paris, 16e)

Le site historique de la Fondation à Paris (16ème) a également accueilli de nouvelles locataires ! Ce site abrite, entre autre, l’Ecole Hôtelière Sainte-Thérèse, la MECS Sainte-Thérèse et le siège social d’Apprentis d’Auteuil, qui se sont engagés tous les trois en collaboration dans ce projet permettant aux jeunes d’agir concrètement dans la sauvegarde de la biodiversité.

 

Un projet trans-établissements, accompagné par Apilia

Aidée par les jeunes de la MECS Sainte-Thérèse, la société Apilia – spécialisée dans l’installation et l’entretien des ruches en entreprise – est donc venue installer, en juin dernier, trois ruches sur le site parisien. Celles-ci cohabitent désormais avec les jeunes et viennent renforcer les effectifs : 50.000 abeilles s’affairent dans ces ruches.

 

 

 

Le 8 septembre 2020, 3 groupes de 5 jeunes de l’Ecole Hôtelière Sainte-Thérèse ont pu participer à un atelier pratique de récolte du miel. Le lendemain, c’est dans les cuisines de l’EHST que s’est organisé un atelier miellerie pour tout le monde. Au programme : atelier de désoperculation, centrifugeuse et maturateur. Tous les jeunes ont pu manipuler et comprendre la suite du processus : que devient le miel après l’extraction  des ruches ? Au final, plus de 50 kilos de miel ont été récoltés !

 

 

 

Dominique Gobourg, de la société Apilia témoigne du « bonheur pour chacun à participer à une expérience unique ».

Avec l’arrivée de l’automne et la baisse des températures, les ruches se doivent d’être refermées. Avant cela, les apprentis, accompagnés par les professionnels d’APILIA, ont administré à chaque colonie un traitement sanitaire contre le Varroa (un acarien s’attaquant aux abeilles). Ces dernières préparent leur hivernage et les ruches ne seront à nouveau ouvertes qu’au printemps 2021. APILIA veillera pendant l’hiver au bon soin des abeilles.