Cours de boxe avec le parrain du concours artistique et pédagogique, un champion de France de boxe

Rencontre avec Bengoro BambaEn amont du concours artistique et pédagogique qui a pour thème cette année « Unir l’art, le sport et la ville», Bengoro Bamba, champion de France de boxe amateur et parrain de l’événement, a rencontré 11 jeunes de la Maison d’enfants à caractère social (MECS) Sainte-Thérèse et du service Oscar Romero. Par la suite, il s’est rendu à Sannois (95) pour rencontrer des jeunes du lycée professionnel et de la MECS Saint-Jean. L’athlète de haut niveau leur a fait part de son expérience et les a initiés à quelques mouvements de boxe anglaise.

Un sport complexe

Pour les jeunes que Bengoro Bamba a rencontrés, le sport est un exutoire qui leur permet d’avoir un cadre et de se donner des objectifs. Il leur a d’abord raconté son histoire. Âgé de 23 ans, il pratique la boxe depuis une dizaine d’années. Contrairement à ce que les jeunes pensaient au premier abord, ce sport demande beaucoup de réflexion, d’anticipation et de tactique. Au-delà du côté cardio, il s’agit d’évaluer en quelques secondes le comportement de son adversaire pour pouvoir le contrer.

Bengoro Bamba a demandé aux jeunes ce qu’ils pensaient de la boxe, Norman a répondu : « la boxe ce n’est pas bien parce qu’on prend des coups. Si je prends des coups, c’est là  que je vais m’énerver et vraiment me bagarrer ». « Si tu fais ça à un combat, a répondu le champion,  tu vas perdre c’est sûr. En boxe, il faut beaucoup réfléchir et calculer. Il faut savoir où et comment taper. Si tu t’énerves, que tu donnes des coups larges, tu vas te fatiguer et ton adversaire va te mettre KO. En boxe, t’apprends à te défendre, à anticiper et prendre les coups sans t’énerver.» Au début de l’entrevue, les jeunes étaient assez mitigés sur ce sport, mais le parrain du concours a su leur montrer un autre aspect de la boxe et du sport de haut niveau en général.

Grâce à la boxe, Bengoro Bamba a appris la patience, la rigueur, l’estime et la maîtrise de soi : « À 14 ans j’étais un bagarreur. La boxe m’a aidé à sortir du quartier et à ne plus traîner dans la rue, à ne rien faire. Je me suis mis à fond dans le sport, ce qui m’a évité de prendre un mauvais chemin. Avec tous les entrainements, j’étais trop fatigué pour aller me battre dehors. » Lorsque le champion leur a montré quelques mouvements, les jeunes se sont pris au jeu et ont montré un vrai intérêt pour la boxe. Bengoro Bamba a l’habitude d’encadrer des jeunes et est très pédagogue. Il a très vite su les mettre à l’aise.

 Avoir une bonne hygiène de vie

Champion  de France, champion du monde universitaire et trois fois champion d’Ile-de-France, Bengoro Bamba s’entraîne quotidiennement de façon intensive pour dépasser encore ce niveau.  Membre de l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (INSEP), le champion suit des cours pour son projet professionnel en parallèle de ses entraînements. Pour rester dans la catégorie des moins de 75 kg, il s’impose une hygiène de vie très stricte qui passe en premier lieu par une bonne alimentation : bien manger le matin en favorisant les protéines et en évitant le sucre, manger des féculents, du poisson ou de la viande le midi, en quantité raisonnable et manger très peu le soir, uniquement des légumes.

Il est nécessaire également de bien s’hydrater, surtout quand on fait un effort physique. Les temps de repos sont également très importants : « le travail, l’entraînement et le repos, c’est notre quotidien » précise le champion. A l’INSEP, tout est fait pour que les sportifs ne manquent de rien : équipements sportifs, sauna, kiné, cryothérapie pour favoriser la récupération du corps…  les sportifs se croisent et viennent découvrir la discipline de l’autre. Ils s’aperçoivent à ce moment-là que les autres sports demandent également beaucoup de discipline et de rigueur, ce qui les aide à tenir.

Quelles perspectives pour un sportif de haut niveau ?

Bengoro BambaRayan a demandé au champion si un sportif de haut niveau gagnait bien sa vie. Pour Bengoro Bamba, le salaire n’est pas à la hauteur de son investissement. Au niveau champion de France, trois fois titré champion d’Ile-de-France, il gagne 500 euros par mois et reçoit des primes quand il rapporte des médailles. Pour vraiment gagner de l’argent, il faut être au niveau champion du monde ou champion olympique.  « Ce qui me motive c’est que j’aime le sport, j’aime quand c’est difficile. Il faut penser au résultat et pas à l’argent. Quand on est à l’INSEP, on fréquente les grands sportifs comme Teddy Riner. Voir ces champions nous donnent d’autres objectifs : d’être comme eux », déclare Bengoro Bamba.

 

Pour ceux qui souhaitent commencer le sport dès le plus jeune âge, le collège Saint-Jean et le lycée Nature et services de Sannois (95) proposent des activités sportives avec tous les équipements nécessaires.