L’expression artistique pour les jeunes d’Apprentis d’Auteuil à Marcoussis

IMG_1686Des jeunes accueillis à la MECS Saint-Antoine (Maison d’Enfants à Caractère Social) de Marcoussis (91) ont bénéficié de janvier à juillet 2015 d’un programme pédagogique de sensibilisation à l’approche et à la création artistique dans le domaine de la peinture abstraite.

En cours de reconduction sur l’année 2015-2016, ce projet est soutenu et financé par la fondation Foujita (fondation abritée Apprentis d’Auteuil) qui finance différentes démarches liées à l’art abstrait au sein des établissements d’Apprentis d’Auteuil.

Pour l’Essonne, il s’inscrit dans le prolongement d’initiatives pédagogiques du même type assurées depuis 2013 : peinture abstraite à l’Accueil Saint Dominique à Saint-Sulpice-de-Favières, calligraphie, manga et création d’un jardin japonais éphémère au lycée horticole et paysager Saint-Antoine de Marcoussis.

Une artiste peintre, Hélène Swumanski, accompagne ces jeunes, notamment des jeunes Mineurs Isolés Etrangers (MIE), dans le cadre d’un atelier hebdomadaire. La peinture abstraite est un mode d’expression très libre et ouvert parfaitement adapté à ces jeunes.

Si la créativité est individuelle, un travail en groupe est mené afin d’assurer un enseignement sur la différence d’expression chez l’autre, source de richesse et de partage, pour les jeunes et l’artiste.

Grâce à l’art, ces jeunes fragilisés développent leur autonomie, se libèrent de leur vécu souvent chaotique pour se construire positivement : estime de soi, savoir-être, respect de l’autre, conscience de son potentiel créateur, satisfaction d’avoir mené à bien un projet, plaisir d’inscrire sa production dans un champ référentiel… La réalisation d’une œuvre facilite leur réintégration dans un processus d’apprentissage.

La visite du musée Foujita à Villiers le Bâcle (91) fut un moment fort du projet. Les jeunes ont manifesté une très grande curiosité en découvrant le lieu où vécut l’artiste Léonardo Foujita, ses œuvres exposées dans sa maison-musée, son atelier, témoin intemporel de sa présence.

Le modèle de sa vie d’exil, du Japon vers la France, permet en parallèle de mener une action pédagogique sur le thème de l’intégration dans un pays autre que son pays d’origine, en mettant en valeur les différentes réussites possibles.