Cet événement, appelé “Prox'”, avait pour objectif de (re)tisser des liens de confiance et à (r)établir un dialogue entre les forces de sécurité et les jeunes en situation de fragilité.
Retour sur cet événement en vidéo :
Retrouvez le reportage tourné par France 3 Ile-de-France en cliquant ici.
Foot, boxe, escalade, parcours d’obstacles, initiation aux gestes de premiers secours…, de nombreux stands ont été installés pour l’occasion dans la cour du lycée professionnel Sainte-Thérèse (Paris, 75), et étaient tenus par des policiers membres de l’association Raid Aventure.
Une très belle journée sous le signe de la rencontre, en lien avec la mission et le projet éducatif porté par Apprentis d’Auteuil.
« On est une association de policiers, explique Quentin Gourdin, porte-parole de Raid Aventure et Brigadier Chef, on est là pour combattre les préjugés dans les deux sens ! Lors d’un événement Prox’, on va se mettre en lien avec des collègues à nous qui travaillent dans le secteur et les inviter à venir rencontrer la population. Au quotidien, on aimerait avoir le temps de discuter plus avec les gens, mais quand on est en intervention, on n’a pas forcément le temps. Le dispositif Prox’ c’est justement l’occasion de prendre ce temps pour échanger. »
Jeunes et professionnels de la sécurité intérieure se sont donc retrouvés à égalité sur le même terrain de jeu, loin des clichés et de leurs préjugés réciproques.
« C’est sympa les activités, on a fait du foot, de la boxe… explique une jeune fille accompagnée à la MECS L’Annonciation (Clamart, 92). C’est bien de faire cet événement, ça permet de créer de la cohésion entre les jeunes et la police. »
Etaient également présents des membres de la police nationale, rattachés au commissariat du 16ème arrondissement. Ces derniers se sont rendus disponibles et ont pris le temps de discuter avec les jeunes et de répondre à leurs questions : « Ils n’étaient pas du tout agressifs envers nous, au contraire, explique Maël, lieutenant stagiaire au commissariat du 16ème. Beaucoup sont venus se renseigner, nous poser des questions notamment concernant notre matériel. Ils sont très curieux ! »
« On sent que ça les intéresse, explique Eric Tribout, chef de service à la MECS Sainte-Thérèse (Paris, 16e). Un jeune m’a demandé s’il avait le droit d’aller parler aux policiers. Il n’osait pas trop alors je l’ai accompagné. »
Un beau moment d’échanges et de partage !
D’autres jeunes, plus à l’aise, n’hésitent pas, entre deux activités, à aller d’eux-mêmes à la rencontre des forces de l’ordre : « Moi j’ai une mauvaise image de la police » scande une jeune fille à Quentin Gourdin, « Et vous monsieur, vous avez déjà fait une bavure ? » en demande un autre à un gardien de la paix du 16ème arrondissement. A chaque fois, les forces de sécurité prennent le temps d’écouter et de répondre aux jeunes. Quant à ces derniers, beaucoup ont joué le jeu et profité de cet événement pour instaurer un dialogue.
D’autres belles surprises émergent au cours de la journée, comme cette jeune fille de la MECS Claire d’Assise (Tournan-en-Brie, 77) qui annonce qu’elle souhaite rentrer dans les forces de l’ordre « Peut-être le RAID ou la BAC… » dit-elle, ou encore Mohamed, jeune de la MECS Saint Maximilien Kolbe (Boulogne Billancourt, 92) qui repart de cette journée avec également dans l’idée la possibilité de s’engager dans les forces de l’ordre.
En fin d’après-midi, l’événement s’achève sur une pièce de théâtre sur le thème des violences faites aux femmes. Un thème qui ne laisse pas les jeunes de marbre au vu de leurs réactions lors du temps de questions/réponses avec la metteuse en scène et la comédienne à la fin de pièce : « C’est compliqué, les femmes qui vivent ça sont souvent manipulées psychologiquement » explique une jeune fille de la MECS L’Annonciation à un de ses camarades qui se demandait pourquoi les femmes victimes de violences restaient parfois avec leur conjoint violent.
Merci à tous les jeunes d’avoir participé, ainsi qu’à leurs accompagnateurs !